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mardi 14 août 2012

Diabète type 2 initiation insuline

M. L 50 ans, diabétique hypertendu sous trithérapie IEC/ thiazidique / Bbloquant
sous metformine 500 x 2 et novonorm. Le patient est noir.
il vient pour son renouvellement de traitement
Pas de surpoids tension limite à 14/8
Pas d'hypoglycémie rapportées

Bio : HBA1C à 8,7 >> Majoration de la metformine et association avec sitagliptine
Contrôle à 3 mois, courrier pour l'endocrino pour prise de rdv (car délai d'attente très long) pour discuter de la mise sous insulinothérapie, annulation éventuelle si la majoration des anti diabétiques oraux permets d'atteindre les objectifs d'hbA1c
Il existe également une microalbuminurie, pas d'insuffisance rénale (le patient est déjà sous IEC)

Inititation d'une insulinothérapie au cabinet de médecine générale :

http://fmc.hazebrouck.free.fr/Presentations/Seminaire_2008_10/Adaptation.pdf

INITIATION DE L ’INSULINE « BED TIME »
 INSULINE DE TYPE NPH / ANALOGUES LENTS LANTUS LEVEMIR
Début par 0.2 à 0.3 U/Kg
à augmenter progressivement par pallier de 2U Pour obtenir une glycémie à jeun inférieure en moyenne à 1g20 en maintenant les ADO ++++

Objectifs glycémiques : à adapter à la situation +++
A Jeun et avant les repas: 0.70 à 1.20 g/l
Après repas : 1.20 à 1.80 g/l
vers 17h: 0,7 à 1,3 g/l
Ce sont avant tout des objectifs d’HbA1c+++ : à long terme

FRÉQUENCE ET HORAIRE DES AUTO-CONTRÔLES / PROPOSITIONS
Auto surveillance glycémiques à jeun quotidiennes, pour adapter les doses
d’insuline et avant le dîner 2 à 3 fois par semaine pour adapter les doses d’ADO, en particulier des sulfamides hypoglycémiants
 Les glycémies post prandiales (2h après le début d’un repas) peuvent être intéressantes : si elles s’élèvent : débuter une rapide ou ultrarapide pour écréter les post-prandiales

LE SUIVI APRES MISE SOUS INSULINE
Prévoir un contact téléphonique à 48h, un rendez-vous à 7 jours et une nouvelle consultation dans un mois
Travailler avec des infirmières libérales avec l ’aide d ’un protocole
Prévoir une conduite à tenir en cas d'urgences
Contrôler l ’HbA1c trois mois plus tard +++

Le cas particulier du sujet âgé
Objectifs glycémiques et insulinothérapie : en dessous de 75 ans, sans handicap, les objectifs glycémiques doivent être identiques à ceux des plus jeunes ainsi que les indications thérapeutiques
Au-dessus de 75 ans, il existe des indications d’insulinothérapie impératives : Échec des hypoglycémiants oraux, Contre-indication aux hypoglycémiants oraux (clairance de la
créatinine ), Dénutrition protéino-énergétique (albuminémie < 30 g/l)

 Hypoglycémies sous insuline dans le diabète de type 2
A contrôle glycémique comparable (HbA1c : 7- 8%), les hypoglycémies chez les diabétiques de type 2 traités par insuline seule ou associée aux hypoglycémiants oraux sont beaucoup plus rares que chez les diabétiques de type 1 et elles sont exceptionnellement graves.
Intérêt de l’insuline glargine (Lantus) et détémir (Lévémir) : moins d’hypoglycémie nocturne avec l’insuline glagrine versus NPH.


 Règles d’adaptation des doses d’insuline dans le schéma :
Analogue rapide, Analogue rapide, Analogue rapide, Lantus.
- L’insuline rapide du matin est responsable des glycémies de la matinée.
- L’insuline rapide du midi est responsable des glycémies de l’après-midi.
- L’insuline rapide du soir injectée avant le dîner est responsable des glycémies de la soirée.
- L’insuline Lantus injectée avant le dîner ou au coucher assure un «débit de base » d’insuline toute la journée et toute la nuit.
1- Commencer par régler la Lantus : on règle sa dose en regardant les glycémies à distance des repas, notamment le matin au réveil :
- Si il y a eu dans la nuit de la veille un malaise hypoglycémique inexpliqué, ou si la glycémie du réveil a été inférieure à 0.60 g/l, baisser de 2 unités la Lantus.
- Si la glycémie du matin au réveil est trop élevé G > 1.80g/l plusieurs jours de suite (trois par exemple), augmenter de 2 unités la Lantus.
2- Pour régler l’insuline rapide du matin (injectée avant le petit-déjeuner) :
- Si il y a eu dans la matinée de la veille un malaise hypoglycémique inexpliqué, ou si la glycémie avant le déjeuner a été inférieure à 0.60 g/l, baisser l’insuline rapide du matin de 1/2 unité si la dose est inférieure à 5unités, de 1unité si la dose est comprise entre 5 et 15 unités, de 2 unités si la dose est supérieure à 15 unités.
- Si la glycémie avant le déjeuner a été supérieure à 1.80 g/l deux jours de suite, augmenter l’insuline rapide du matin de 1/2 unité si la dose est inférieure à 5unités, de 1unité si la dose est comprise entre 5 et 15 unités, de 2 unités si la dose est supérieure à 15 unités.
3- Pour régler l’insuline rapide du midi (injectée avant le déjeuner) :
- Si il y a eu dans l’après-midi de la veille un malaise hypoglycémique inexpliquée, ou si la glycémie avant le dîner a été inférieure à 0.60 g/l, baisser l’insuline rapide du midi de 1/2 unité si la dose est inférieure à 5unités, de 1unité si la dose est comprise entre 5 et 15 unités, de 2 unités si la dose est supérieure à 15 unités.
- Si la glycémie avant le dîner a été supérieure à 1.80 g/l deux jours de suite, augmenter l’insuline rapide du midi de 1/2 unité si la dose est inférieure à 5unités, de 1unité si la dose est comprise entre 5 et 15 unités, de 2 unités si la dose est supérieure à 15 unités.
4- Pour régler l’insuline rapide du soir (injectée avant le dîner) :
- Si il y a eu dans la soirée la veille un malaise hypoglycémique inexpliquée, ou si la glycémie avant le coucher a été inférieure à 1.30 g/l, baisser l’insuline rapide du soir de 1/2 unité si la dose est inférieure à 5unités, de 1unité si la dose est comprise entre 5 et 15 unités, de 2 unités si la dose est supérieure à 15 unités.
- Si la glycémie avant le coucher a été supérieure à 1.80 g/l deux jours de suite, augmenter l’insuline rapide du soir de 1/2 unité si la dose est inférieure à 5unités, de 1unité si la dose est comprise entre 5 et 15 unités, de 2 unités si la dose est supérieure à 15 unités.
5- Si au moment de faire l’injection d’insuline le matin, ou le midi, ou le soir, la glycémie est supérieure à 1.80 g/l, on peut faire un supplément, par rapport à ce qui est prévu, de 5% de la dose totale d’insuline rapide de la journée en arrondissant au chiffre entier le plus proche.
6- Si on s’apprête à avoir une activité physique inhabituelle, il faut diminuer la dose d’insuline rapide qui précède de 20%.
ATTENTION : PERSONNALISER LES REGLES SI LES RESULTATS L’IMPOSENT


samedi 5 mars 2011

Traitement du diabète


Monsieur P 81 ans

Aux antécédents d’insuffisance surrénale chronique ancienne suite à une chirurgie de tumeur retro-péritonéale supplémentée par hydrocortisone
Vient de sortir du service d’endocrinologie ou il était admis pour découverte de diabète

Son traitement comprend de sortir qu’il nous amène au cabinet pour ce diabète comprend
Novonorm (4mg – 2mg – 4mg)
Insuline Lantus (22 ui le soir)

Il a par ailleurs un lourd traitement pour une HTA réfractaire
Son carnet de glycémie montre de nombreuses hypoglycémies matinales (entre 0,40g et 0,80g en générale)
Quelques mesures à 3g après le repas du midi mais dans l’ensemble elles sont plutôt bonnes voire basses
Monsieur P nous dit que le traitement a été majoré juste avant la sortie

Traitements pouvant générer des hypoglycémies :
Tramadol
Certains antiarythmiques
Antidépresseurs : IRS et IMAO non selectifs
Quinines
IEC
Fibrates (lipur ++)
Sulfamides antibiotiques

Traitement pouvant augmenter la glycémie :
Neuroleptiques, oestrogènes, antiprotéases, corticoides
Béta2 stimulants, Danazol

Ttt pouvant modifier la glycémie : quinolones
La clonidine et les Bbloquants masquent les signes d’hypoglycémies

Quels ADO utiliser ?

Biguanides (metformine = glucophage)

En première intention chez le patient en surpoids
Elimination rénale donc accumulation si IR
Risque principal l’acidose lactique en particulier si IR et association avec des AINS

Sulfamide hypoglycémiant
(le plus connu = Glibenclamide = Daonil)

En première intention si IMC < 26
Elimination rénale et hépatique
Inducteur enzymatique donc interactions avec
Imidazolés, diurétiques, ains, iec, sulfamides, quinolones, phénylbutazone, avk, macrolides
(sauf spiramycine) > augmente l’effet du daonil
La rifampicine diminue son effet

Incrétines : (Exénatide = Byetta)

En association chez le patient en surpoids effet hypoglycémiant voisin de l’insuline avec perte de poids
Métabolisé par le rein (le liraglutide = victoza une autre incrétine est peu métabolisé par le rein)
Risque d’hypoglycémie, RGO et insuffisance rénale (tox rénale importante), pancréatite
Doute sur augmentation des K de la thyroïde

Glitazones : (avandia = rosiglitazone, actos = pioglitazone)

Pas d’intérêt clinique démontré, baisse de l’HBA1c isolée
Nombreux effets indésirables :
hypercholestérolémie, infarctus du myocarde, fractures, hypoglycémie, myalgies, céphalées
Insuffisance cardiaque en association avec l’insuline

Glinides : (répaglinide = novonorm)

Pas de bénéfice en termes de morbimortalité démontré
Métabolisme hépatique, peu de données sur les effets indésirables (hypoglycémie, hypersensibilités et atteintes hépatiques)
Risque d’hypoglycémie identique aux sulfamides, effet identique sur l’hyperglycémie
Majoration des hypoglycémies sous gemfibrozil (lipur)

Gliptines = inhibiteur de la DPP4 : (sitagliptine = Januvia)

Bénéfices faibles avec diminution modeste de l’HBA1c, risques mal connus
Métabolisme hépatique et rénale
Effets secondaires nombreux en particulier cutanés (stevens johnson), pancréatites, dépressions, myalgies, céphalées, insuffisance rénale..