dimanche 11 août 2013

Les soins de bouche

http://www.sfap.org/pdf/ASPAN-memo.pdf

BOUCHE SÈCHE (XÉROSTOMIE)
HYPERSIALORRHÉE
BOUCHE
SALE
BOUCHE MALODORANTE
BOUCHE DOULOUREUSE
BOUCHE INFLAMMATOIRE ET/OU ULCÉRÉE
BOUCHE HÉMORRAGIQUE
BOUCHE MYCOSIQUE
RECETTE DE L’EAU GÉLIFIÉE

mercredi 26 juin 2013

supplémentation vitamine D

Vitamine D
Les nouvelles recommandations de la Société française de pédiatrie
Le comité de nutrition de la Société française de pédiatrie (SFP) a publié, le 3 mars 2012, de nouvelles recommandations sur la supplémentation en vitamine D des femmes enceintes, nourrissons, enfants et adolescents. En résumé, en absence de risque particulier, les recommandations sont les suivantes :
- femme enceinte : dose de charge unique de 80 000-100 000 UI au début du 7e mois de grossesse,
- nourrisson allaité : 1 000-1 200 UI/jour,
- enfant de moins de 18 mois recevant un lait enrichi en vitamine D : dose supplémentaire de 600-800 UI/jour,
- enfant de 18 mois à 5 ans et adolescent de 10 à 18 ans : deux doses de charge trimestrielle de 80 000-100 000 UI/jour en hiver.
 
Dans certaines situations particulières entrainant un risque accru de déficience, telles qu'une forte pigmentation cutanée, une absence d’exposition au soleil estival, une affection dermatologique empêchant cette exposition, un port de vêtements très couvrants en période estivale, un problème physiologique (malabsorption digestive, cholestase, insuffisance rénale, syndrome néphrotique), la prise de certains traitements (rifampicine ou traitement antiépileptique : phénobarbital, phénytoine), une obésité ou un régime aberrant (végétalisme), il peut être justifié de poursuivre la supplémentation toute l’année par des doses de charge trimestrielle chez l’enfant de 18 mois à 5 ans et chez l’adolescent. Deux doses de charge trimestrielle en hiver peuvent aussi être proposées entre 5 et 10 ans. Dans certaines situations pathologiques, les doses peuvent être augmentées. Si nécessaire, le dosage de la 25(OH)-vitamine D guidera la prescription.
 
 

Présentation

Dénomination commune internationale DCI : ZYMAD ®
Classe(s) thérapeutique(s) : Métabolisme et nutrition
Principes actifs : Cholécalciférol 10000 UI
Faut-il une ordonnance :   non
Prix de vente : 2.87 €
Taux de remboursement : 65 %

Posologie :

10 000 UI/ml
Voie orale.
Le contenu des gouttes en flacon peut être pris pur dans une petite cuillère ou mélangé dans un aliment liquide ou semi-liquide.
Carence vitaminique chez l'enfant
Prophylaxie

· prématuré: 4 à 5 gouttes par jour

· de 0 à 24 mois:
o avec lait enrichi en vitamine D: 2 à 3 gouttes par jour
o sans lait enrichi en vitamine D: 4 à 5 gouttes par jour
o à peau pigmentée: 8 gouttes par jour

· enfant - adolescent:
o sans pathologie digestive: 2 à 3 gouttes par jour
 
ou

uvesterol

- Chez le nourrisson et l'enfant jusqu'à 5 ans : l'apport doit tenir compte de l'alimentation du nourrisson :

. Si l'enfant reçoit un lait enrichi en vitamine D : 800 à 1000 UI/j soit une dose L à une dose n°1 par jour.

. Si l'enfant ne reçoit pas un lait enrichi en vitamine D : 1000 à 1500UI/j soit une dose n°1 à une dose n°2 par jour.
 
UVEDOSE
 
1 ampoule au 6e mois de grossesse 
et tous les 3 mois en cas de faible ensoleillement
 

samedi 26 janvier 2013

Trousse d'urgences

La boite à decath : http://www.decathlon.fr/boite-3-plateaux-id_8020424.html

La liste type tirée de la thèse sur la trousse d'urgences :
http://fmc31200.free.fr/Stage_prat_DCEM/Materiel/trousse_urgence.pdf

un article très intéressant sur ce qu'on peut mettre dedans et ce qui ne sert à rien
http://boree.eu/?p=2263

Dans la mienne :


































Materiel Injectable

Kit de suture

Rocéphine 1g



Container à aiguille

Adrénaline 1g IV IM



Chambre d'inalation

G30 1 amp



Sparadrap


NaCL 500



Appareil à glycémie

Lasilix 20



aiguilles IM/SC

Morphine 10mg



BU


Valium 10 mg



2 Seringues 5 ml 2 de 10ml

Aspegic 500mg



Bistouri


Lovenox 0,8


Fil de suture 4.0 x2

Ketoprofene 100mg IM



Sterilstrip


Xilocaine 1% 20ml


Biseptine


Eau ppi


Compresses steriles

Solumedrol 40mg


Pansement






Garrot






Microperfuseur 2





Tubulure 3 voies 2





Gant 6 1/2






Canule IR






Per Os

Ventoline

Xanax

Paracetamol

Ibuprofène

Natispray

Actiskenan

Solupred

Doliprane suppo

Doli plusieurs poso

Tercian








vendredi 19 octobre 2012

Régimes

REGIME POUR HYPERCHOLESTEROLEMIE

SUPPRIMER :

    le beurre, la crème fraiche,
    les laitages entiers,
    la charcuterie.

LIMITER :

    les oeufs à 2 par semaine (attention à la patisserie),
    la viande à 1 fois par jour, à remplacer le plus possible par du
    poisson et choisir les viandes maigres (la viande la plus
    maigre est plus grasse que tous les poissons).

 UTILISER :

    laitages écrémés (lait 1/2 écrémé, yaourts 0%..),
    margarine au tournesol et huile de tournesol comme graisses.


Le régime CRÉTOIS est souvent identifié comme étant le régime anti-cholestérol. Ce régime méditerranéen est souvent cité en modèle en matière d'alimentation. Les principes de ce régime alimentaire sont :
  • Beaucoup de fruits
  • Beaucoup de légumes
  • Peu de viande
  • Du poisson
  • Des céréales et des oléagineux
  • Et de l'huile d'olive
Est ce que ce type de régime peut être assimilé à un régime anti-cholestérol ?

On s'aperçoit clairement que le régime crétois priviliégie les bonnes graisses, tels que les huiles végétales (dont l'huile d'olive) et ne contient que peu de graisses animales. Il s'agit d'un régime très efficace pour lutter contre le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires.

Le régime crétois ou anti-cholestérol se compose généralement de :
  • 150 à 250 grammes de légumes par jour, frais ils sont souvent mangés en salade assaisonné avec de l'huile d'olive.
  • 250 a 300 grammes de fruits, de préférence crus.
  • produits de la mer, principalement des poissons, riches en acides gras oméga 3.
  • l'huile d'olive, utilisé autant en assaissonnement qu'en friture. 

Constipation :


Dix trucs faciles pour ajouter des fibres dans votre alimentation.
Ajouter des fibres dans votre alimentation ne signifie pas que vous devez abandonner vos mets favoris ou changer votre style de vie. Voici quelques trucs faciles pour ajouter des fibres à votre alimentation.
  1. Choisissez une céréale riche en fibres. Vous devriez opter pour une céréale qui contient au moins 4 g de fibres par portion.
  2. Ajoutez une céréale riche en fibres à vos céréales favorites. Choisissez une céréale qui contient au moins 10 g de fibres par portion et saupoudrez-en sur vos céréales habituelles.
  3. Mangez plus de fruits. Limitez votre consommation de jus et essayez plutôt de manger des fruits frais. N’oubliez pas de manger la pelure des fruits comme les pommes et les poires. C’est là qu’on y retrouve le plus de fibres.
  4. Ajoutez un légume à votre alimentation dès aujourd’hui. Les légumes contiennent peu de calories, mais beaucoup de fibres et d’éléments nutritifs.
  5. Ajoutez des haricots et des lentilles à vos plats, comme dans vos salades, votre sauce pour pâtes ou vos soupes.
  6. Choisissez des pains et des pâtes de grains entiers et de blé entier. Recherchez les mentions « Grains entiers à 100 % » ou « Blé entier à 100 % ». 
  7. Ajoutez 60 ml (¼ tasse) de son de blé, de son d’avoine ou de graines de lin moulues à vos pâtisseries.
  8. Utilisez du hoummos ou d’autres trempettes à base de légumineuses au lieu de la moutarde et de la mayonnaise.
  9. Ajoutez des fruits séchés, des noix ou des graines aux céréales, aux salades ou au yogourt.
  10. Remplacez la moitié de la farine blanchie par de la farine de blé entier dans vos recettes favorites.
Rappelez-vous d’ajouter les fibres graduellement à votre alimentation. Passer brusquement d’une alimentation pauvre en fibres à un régime riche en fibres peut provoquer de la constipation et des crampes abdominales.
Assurez-vous de boire beaucoup d’eau quand vous augmentez votre consommation de fibres. Visez entre 1,5 litre et 2 litres (6 et 8 tasses) par jour.

Quantité de fibres dans les aliments : 
Aliments Quantité Fibres
Alimentaires
(g) *
LÉGUMINEUSES
Pois chiche1 tasse 11
Fèves pinto ½ tasse 10
Lentilles 1 tasse 10
Fèves rouges (rognons) ½ tasse9,5
Fèves de lima 1 tasse 8
CÉRÉALES
Spaghetti blé entier 1 tasse 5
Spaghetti farine enrichie 1 tasse 2
Bulghur ½ tasse5
Orge perlée ½ tasse4
Son d'avoine ¼ tasse4
Son de blé ¼ tasse 4
Riz brun 1 tasse 3
Riz blanc 1 tasse 1
Gruau d'avoine ½ tasse2
Pain de blé complet 1 tranche2
Pain blanc enrichi 1 tranchemoins que 1
LÉGUMES
Choux de Bruxelles 1 tasse 6
Carottes crues 1 tasse 4
Épinard cuit ½ tasse 3
Maïs en épis 2 pouces 3
Brocoli 1 tasse 3
Laitue 2 tasse 2
Tomate 1 moyenne 2
Pomme de terre sans pelure 1 moyenne 2
Céleri ½ tasse1
Wakamé cru (algues)100 g0,5
Nori séché (algues)3 feuilles0,2
FRUITS
Poire 1 moyenne 5
Pomme 1 moyenne 4
Dattes 5 4
Figues 2 4
Cantaloup ½ fruit 3
Orange 1 moyenne 3
Banane 1 moyenne 2
Bleuets ½ tasse2
Fraises ½ tasse 2
Prunes 2 moyennes 2
Pruneaux 2 2
NOIX ET GRAINES
Graines de soya rôties2/3 tasse
(ou 175 ml)
22,5
Noix de Ginko séchées¼ tasse13
Graines de sésame ¼ tasse 6
Graines de noix-pain
(Brosimum alicastrum)
¼ tasse 6
Graines de fenugrec2 c. à soupe5,6
Graines de carvi2 c. à soupe5,2
Graines de melon pastèque séchées¼ tasse4,3
Graines de salba ou Chia 2 c. à soupe4,2
Amandes ¼ tasse4
Pistaches ¼ tasse4
Graines de moutarde2 c. à soupe3,4
Graines de lin 2 c. à soupe3
Noix de coco non sucrée ¼ tasse3
Arachides ¼ tasse3
Noisettes¼ tasse2,8
Noix de macadame rôties à sec¼ tasse2,7
Noix du Brésil¼ tasse2,7
Pacanes séchées¼ tasse2,4
Noix de Grenoble¼ tasse2
Graines de chanvre2 c. à soupe2
Graines de pavot2 c. à soupe2
Graines d'anis2 c. à soupe2


Regime ANTI DIARRHEE

Les principes généraux sont simples :

Supprimer toutes les fibres :
Ø      légumes crus et cuits (sauf les carottes bouillies)
Ø      fruits crus
Ø      le pain et les céréales complètes
Ø      les légumes secs, la pomme de terre
Supprimer tous les aliments qui peuvent accélérer le transit intestinal :
Ø      le lait et les laitages.
Ø      les aliments trop gras (charcuterie, fritures, sauces)
Ø      les boissons gazeuses.

Liste des aliments autorisés :

Lait et produits laitiers
Ø      Pas de lait au besoin utiliser un lait délactosé (pharmacie)
Ø      Yaourt nature, sucré ou aromatisé si vous les tolérez.
Ø      Même chose pour les flans et la crème pâtissière
Fromages
Ø      Fromages à pâte ferme type :
gruyère, Comté, Hollande, Cantal, Gouda…
Ø      Fromages fondus type :
Vache qui rit, Crème de gruyère, Six de Savoie…
Viande poisson œuf
Ø      Œuf dur ou jambon blanc dégraissé
Ø      Viandes tendres et maigres : rôties grillées ou bouillies
Ø      Poissons blancs : bouillis, pochés ou en papillote
Céréales
Ø      Pâtes
Ø      Riz, semoule, polenta,
Ø      Farine de blé blanche, maïzena
Pain
Ø      Biscottes, pain blanc, pain azyme
Légumes
Ø      Eau de cuisson des légumes
Ø      et carottes bouillies uniquement
Fruits
Ø      Eau de cuisson des fruits, jus de pomme
Ø      Compotes homogénéisées (pomme, poire, pêche, coing, banane)
Ø      Fruits au sirop et fruits cuits
Ø      Banane mure
Matières grasses
Ø      Beurre, huile, margarine : crues ou peu chauffées
Produits sucrés
Ø      Sucre, gelée de fruit, pâtes de fruits, miel
Ø      Meringue, Boudoirs, biscuit de Savoie, biscuits secs.
Boissons
Ø      Eau plate non gazeuse
Ø      Tisane, café et thé légers , infusions
Ø      Sirop de fruits
Ø      Bouillons de fruits et de légumes
Aromates
Ø      Sel uniquement




Votre alimentation sur la journée :

Petit
déjeuner
Ø      Tisane + sucre
Ø      Biscottes ou biscuits sec
Ø      Beurre et confiture
Déjeuner
Ø      Œuf dur ou jambon
Ø      Viande grillée ou poisson poché
Ø      Pâtes, riz, semoule ou carottes
Ø      Fromage pâte ferme
Ø      Compote
Ø      Biscottes
Goûter
Ø      Biscuits secs + confiture
Ø      Jus de pomme
Dîner
Ø      Bouillon ou floraline
Ø      Viande ou poisson
Ø      Pâtes, riz, semoule ou carottes
Ø      Fromage pâte ferme
Ø      Flan
Ø      Biscottes

Ce régime a pour but d’assurer la mise au repos de l’intestin tout en maintenant la couverture des besoins nutritionnels. Le retour à une alimentation normale se fera progressivement en réintroduisant :

1) les légumes cuits sans fibres tout en étant :
Ø           strict dans un premier temps : courgettes, carottes, haricots verts extra fins, courge, fond d’artichaut, pointes d’asperges
Ø           large ensuite : laitues et endives braisées, épinards hachés, betteraves, vert de blettes et champignons de Paris
2) les fruits crus bien murs sans pépins ni graines ni fibres apparentes.
3) Les crudités tendres :
Ø           carottes râpées fines,
Ø           cœurs de laitues,
Ø           tomates pelées et épépinées.

 http://conseildiet.free.fr/ANTI%20DIARRHEE.htm

vendredi 12 octobre 2012

Suivi et petits maux des petits bouts

Le carnet de santé - les examens obligatoires

La constipation du nourrisson

Le sommeil

La fièvre du jeune enfant

L'alimentation :
Recommandations détaillées de la SFP


Diarrhées :
Utilisation du SRO
Réalimentation par régime solide de type constipant si l’alimentation de l’enfant était déjà diversifiée (càd après 5-6 mois): carottes, coings, pommes, jambon, bananes, en évitant les aliments lactés, gras et sucrés. Réalimentation par le lait pour nourrissons (avant 5 mois) ou le lait de suite (de 5 mois à un an) que prenait le nourrisson avant la diarrhée.
Réintroduction progressive en 3 à 5 jours si la diarrhée était sévère et/ou l’âge < 6 mois: concentrations croissantes de lait artificiel
Directement en cas de diarrhée bénigne, sans déshydratation, après 4-6 mois.
Réalimentation transitoire par un lait sans disaccharides si âge < 3 mois ou diarrhée sévère, ou en cas
d’échec de réalimentation après 6 mois.
Les laits de régime à protéines hydrolysées ne sont pas indiqués de première intention dans une
diarrhée aiguë.
 http://allaiter.free.fr/presse/image/PDF/Diar_aig.pdf



jeudi 11 octobre 2012

Cancer de la prostate PSA ou pas PSA

Magnifique article du site Atoute, à remettre ou expliquer au patient :

Si vous souhaitez simplement vous en remettre à mon conseil, la stratégie est simple : vous avez plus d’inconvénients que de bénéfices à attendre de ce dépistage. C’est l’opinion de la Haute Autorité de Santé française, de son équivalent américain, et de nombreuses sociétés savantes internationales.
Pour autant, je ne vous promets pas que vous n’aurez pas de cancer de la prostate : 3% des hommes en meurent. Heureusement, c’est un cancer qui touche essentiellement les hommes très âgés : l’âge moyen au décès est de 80 ans et seulement 0,1 % des hommes en meurent avant 70 ans.
Ce qui motive ma réticence et celles des autorités sanitaires, c’est que ce dépistage ne sauve pas de vies, et n’évite paradoxalement que peu ou pas de décès par cancer de la prostate. En revanche, ce dépistage induit de façon certaine des cas d’impuissance sexuelle ou d’incontinence urinaire chez des hommes encore jeunes, et quelques accidents plus graves liés aux biopsies de la prostate ou aux traitements.
Le bilan de ce dépistage est donc peu favorable. Néanmoins, certains médecins et notamment les urologues le trouvent utile et continuent à le promouvoir. Il est donc encore largement pratiqué. C’est l’existence de cette divergence de point de vue au sein de la communauté médicale qui me conduit à vous remettre ce document informatif. Si vous voulez en savoir plus avant de prendre votre décision, lisez les pages qui suivent.
Notez que vers la cinquantaine, les troubles urinaires tels que des envies plus pressantes et des levers nocturnes sont banals et n’évoquent pas particulièrement la présence d’un cancer de la prostate.
Vous me direz lors de notre prochaine consultation si vous souhaitez ou non que je vous prescrive un dosage des PSA. Si votre réponse est positive, je vous proposerai également un toucher rectal pour compléter le dépistage.

Explications détaillées sur le dépistage du cancer de la prostate

Le principe du dépistage des cancers paraît une évidence : soigner tôt, prendre la maladie à temps pour extirper la tumeur et sauver le patient. Voila qui semble peu contestable. Pourtant et paradoxalement, certains dépistages peuvent entraîner plus d’inconvénients que de bénéfices.
Il n’existe pas de dépistage systématique du cancer du poumon, du pancréas, du rein, de la thyroïde, du testicule, des os ou des ovaires. Vous n’avez jamais entendu parler de campagne de dépistage concernant ces cancers.
La raison en est simple : Ces dépistages peuvent faire plus de mal que de bien. Les circonstances qui annulent l’intérêt du dépistage sont les suivantes :
- La maladie est incurable (le dépistage a alors comme seul effet d’apprendre plus tôt au malade qu’il va mourir. C’est le cas du cancer du pancréas.).
- La maladie se soigne aussi bien quand elle finit par donner des symptômes. Un dépistage visant un diagnostic très précoce a donc peu d’intérêt (c’est le cas du cancer du testicule).
- Aucun test simple ne permet d’identifier correctement le cancer avant qu’il ne devienne incurable (cancer des os).
- Et enfin, la cause la plus fréquente : Le dépistage aboutit trop souvent à considérer à tort des lésions non évolutives ou bénignes comme de dangereux cancers, et à opérer ou irradier des gens qui n’auraient jamais été malades. Quand les vies brisées ou perdues par un dépistage intempestif l’emportent sur celles qui sont sauvées par le dépistage, ce dernier est considéré comme nuisible et n’est pas recommandé. C’est le cas pour le cancer du poumon, des ovaires, de la thyroïde, du rein et, comme nous allons le voir, de la prostate.
Ce que vous êtes en train de lire est donc vrai pour d’autres cancers, notamment pour le fréquent et redoutable cancer du poumon.
Le dépistage du cancer de la prostate n’est pas un acte anodin. Il engage votre santé et n’est pas recommandé par les autorités sanitaires françaises et internationales. Certains médecins, essentiellement les urologues, sont au contraire favorable à ce dépistage. Ce document est donc destiné à éclairer votre décision et doit être lu AVANT de réaliser un dosage sanguin des PSA qui vous engage dans la démarche de dépistage.
Le PSA (initiales en anglais de l’Antigène Spécifique de la Prostate) est une substance sécrétée par la prostate. Son taux sanguin augmente avec le volume de la glande, qui croît naturellement avec l’âge. Les PSA peuvent donc être élevées en l’absence de cancer. En cas de cancer de la prostate, ce taux peut augmenter dans des proportions très importantes.
La découverte d’un taux de PSA anormal ou la palpation d’un nodule suspect pourront dans certains cas conduire à des biopsies, qui détecteront ou non la présence de cellules cancéreuses dans votre prostate. La réalisation de cette analyse peut avoir d’importantes répercussions sur votre santé ; une fois son résultat connu, il vous sera peut-être difficile de décider de l’ignorer si le taux sanguin est élevé.
Les urologues et les cancérologues ont espéré pouvoir rendre service à leur patients en détectant et en traitant précocement les cancers de la prostate grâce au dosage de cette substance. Parallèlement, le toucher rectal permet de rechercher des nodules ou des anomalies de la glande. L’intérêt de cette stratégie n’est pas évident, car du fait de la croissance du PSA avec l’âge, la majorité des hommes qui ont un taux de PSA au dessus de la moyenne n’ont pas de cancer. Un seuil couramment pris en compte pour commencer à s’inquiéter est un taux de 4 ng/ml. Mais encore une fois cette inquiétude est injustifiée dans la majorité des cas. Si ce chiffre est dépassé à plusieurs reprises, ou s’il augmente rapidement, les urologues proposent de réaliser des biopsies de la prostate. Une aiguille est introduite dans la glande en passant par le rectum et des prélèvements sont réalisés puis analysés pour y rechercher des cellules cancéreuses. Ce geste n’est pas anodin. Dans de très rares cas, des accidents graves peuvent survenir, comme des septicémies parfois mortelles.
La détection précoce des cancers est considérée généralement comme une bonne idée, une bonne pratique préventive. Pourtant, comme vous venez de le lire, ce dépistage n’est pas toujours utile, voire paradoxalement néfaste pour certains cancers, par exemple ceux qui sont incurables ; cette révélation précoce n’est alors pas une bonne chose. Tout le monde peut le comprendre.
C’est plus compliqué quand le dépistage sauve quelques vies, mais qu’il présente des effets indésirables suffisamment graves et fréquents pour en annuler le bénéfice. C’est le cas d’un dépistage qui conduirait trop souvent à considérer comme malade une personne qui ne l’est pas. Le bon exemple est celui de la radiographie du thorax dans le dépistage du cancer du poumon : le cancer est souvent dépisté trop tard pour être guéri, en revanche, un diagnostic de cancer est fréquemment porté à tort sur des images suspectes. L’enchaînement des examens et des interventions peut aboutir aux décès de patients qui étaient pourtant en parfaite santé. Globalement, le dépistage du cancer du poumon par la radiographie ne sauve pas de vie et génère des interventions ou des traitements lourds et inutiles. C’est une des raisons pour laquelle la radiographie thoracique systématique en médecine du travail ou lors des bilans réalisés par l’Assurance Maladie a été abandonnée.
Avec le dépistage du cancer de la prostate, nous sommes confrontés au même problème. La présence de cellules cancéreuses dans la prostate de l’homme de plus de 50 ans est très fréquente : près de la moitié des hommes ce cet âge en sont porteurs, et ce pourcentage frôle les 100% au delà de 90 ans. Heureusement, seuls 3% des hommes meurent d’un cancer de la prostate, et généralement à un âge avancé. La présence de cellules cancéreuses ne signifie donc pas forcément cancer évolutif, c’est même l’éventualité la moins fréquente.
Rechercher ces cellules cancéreuses expose au risque d’en trouver souvent, chez des hommes qui n’en auraient jamais entendu parler de leur vivant. Il existe un risque important de transformer en malades des hommes qui ne le sont pas et qui ne l’auraient jamais été.
De plus, le traitement du cancer de la prostate est loin d’être anodin, malgré les progrès constants de la radiothérapie et surtout de la chirurgie. Les troubles sexuels et les troubles de la continence urinaire restent fréquents et constituent un lourd handicap.
Rendre impuissants ou incontinents de nombreux hommes bien portants serait éventuellement acceptable si ce dépistage sauvait des vies. Ce n’est malheureusement pas le cas. Les études scientifiques portant sur des centaines de milliers d’hommes n’ont pas permis de montrer que ce dépistage sauvait des vies. En ce qui concerne le risque de mourir spécifiquement d’un cancer de la prostate, il ne semble pas diminué par ce dépistage, ou l’est trop faiblement pour que cette diminution puisse être mise en évidence. Les études réalisées sont contradictoire et leur synthèse montre une absence de diminution significative de la mortalité par cancer de la prostate chez les hommes invités à pratiquer un dépistage.
En revanche, il ressort de ces travaux que de nombreux hommes ayant subi une opération ou une radiothérapie présentent des complications significatives de ces traitements. Le diagnostic précoce par dépistage ne semble par changer suffisamment le pronostic des cancers agressifs, tout en conduisant à opérer ou irradier pour rien des hommes qui n’auraient jamais été malades.
Du fait de ces résultats décevants, aucun pays au monde n’a organisé le dépistage du cancer de la prostate, comme c’est le cas pour d’autres cancers dont le dépistage est reconnu comme utile.
L’Organisation Mondiale de la Santé, la Haute Autorité de Santé française, l’Institut National du Cancer ne recommandent pas le dosage des PSA pour ce dépistage. L’organisme américain d’évaluation des dépistages (USPSTF) vient de publier une réévaluation du dépistage du cancer de la prostate à la lumière des travaux scientifiques les plus récents : elle incite les médecins américains à ne plus pratiquer de dosage des PSA dans un but de dépistage.
Voila pourquoi je souhaite que vous réfléchissiez avant de réaliser cette analyse. Une fois votre taux de PSA connu, et si par malheur il est élevé, le doute sera dans votre esprit et vous serez probablement contraint d’aller au bout de la démarche, avec les inconvénients et les incertitudes que je viens de vous exposer.

Mais alors, que faire ?

La médecine est loin d’être armée contre toutes les maladies. Pour de nombreux cancers, la médecine préventive est encore prise en défaut. Nous espérons pouvoir un jour prévenir utilement le cancer de la prostate, comme c’est le cas pour le cancer du col de l’utérus par le frottis de dépistage. En attendant, nous disposons de traitement médicaux qui permettent souvent de contrôler la maladie pendant de nombreuses années, y compris quand elle est découverte à un stade avancé.
En médecine, face à une maladie ou un simple risque, ne rien faire n’est pas toujours la plus mauvaise option, même si cette impuissance nous désole.
Malgré ces explications, vous souhaiterez peut-être bénéficier de ce dépistage par PSA, en considérant que même si le bénéfice est hypothétique, le pari est justifié. En effet, les travaux scientifiques cités plus haut ne permettent pas d’apprécier avec une certitude absolue l’intérêt de ce dépistage, notamment sur plusieurs dizaines d’années de suivi. Je vous accompagnerai alors dans votre choix et vous prescrirai régulièrement un dosage des PSA entre l’âge de 55 et de 69 ans. Avant cet âge et après, le dépistage du cancer de la prostate s’est révélé délétère de façon certaine : trop rare chez l’homme jeune, d’évolution trop lente par rapport à l’âge de la mort naturelle chez l’homme âgé.
S’il vous reste des questions après la lecture de ce document, je serai heureux d’en parler avec vous. Prévoyez de me consulter spécifiquement pour ce problème : la difficulté du sujet et son importance pour votre santé méritent d’y consacrer une consultation entière.