jeudi 18 novembre 2010

Douleurs neuropathiques et jambes sans repos

Patient de 62 ans
Antécédent de mal de Pott dans l’enfance avec cypho-scoliose majeure sequellaire
HTA
Hypercholestérolémie
Consulte pour :
Renouvellement d’ordonnance : - Doliprane
- Tareg
- Lyrica
- Imovane
Douleur des Jambes + Douleur abdominales
A l’examen clinique :
Ex abdo normal
Ex du dos : cyphoscoliose majeure avec douleur vertébrale et para vertébrale diffuse, amyotrophie para vertébrale
Pas de Lasègue
ROT normaux, pas d’hypoesthésie, allodynie et fourmillement distaux bilatéraux
A l’interrogatoire :
le patient ne prend pas sont lyrica car il dit mal le supporter et n’est pas convaincu de son efficacité, comme des diverses médicaments qu’il a essayé avant (prise en charge par le centre anti-douleur de Nantes)
Demande surtout de l’imovane car est surtout gêné par les fourmillements la nuit et par des sensations de jambe sans repos, qui sont partiellement soulagé par le somnifère
CAT : Les douleurs sont les même qu’habituellement pas de nouveaux point d’appel, en particulier abdominal
On renouvelle l’ordonnance en insistant sur l’efficacité qu’aura probablement sur les douleurs et la nécessité de le prendre de manière continue
Recommandation sur les douleurs neuropathiques
Rappel sur la prise en charge diagnostique (HAS)
Lien vers le questionnaire DN4 : http://www.esculape.com/1sommaireframe.html
Traitements médicamenteux
TRAMADOL •
Le tramadol du fait de son action monoaminergique et opoïde a montré une certaine efficacité (aux doses de 300-400 mg/jour) sur les douleurs des polyneuropathies et aussi sur la douleur post-zostérienne. Association déconsseillé avec les IRS (sdr serotoninergique)
OPIACES •
Particulierement l’oycodone, en deuxième intention
ANTIDEPRESSEURS •
Tricycliques en première intention et en l’absence de contre indication : l’imipramine Tofranil, l’amitriptyline Laroryl neuropathiques, la clomipramine Anafranil
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (ISRNA) sont une bonne alternative aux tricycliques compte tenu des effets secondaires de ces derniers.
En particulier : la venlafaxine Effexor à des posologies plus élevées que pour le traitement de la dépression (150-225 mg/jour) et de la duloxétine (60-120 mg/jour).
Les antiépileptiques
La plupart des antiépileptiques ont une bonne efficacité sur la douleur neuropathique.
La gabapentine Neurontin (AMM et : douleurs neuropathiques périphériques la prégabaline Lyrica, (AMM centrales),
La posologie moyenne efficace de la gabapentine est de 1800 mg et de la prégabaline de 300 à 600 mg/ jour (efficacité dose-réponse).
L’oxcarbazépine Trileptal est efficace sur la névralgie faciale et à une moindre mesure dans la douleur neuropathique du diabète La lamotrigine Lamictal (200-400 mg/jour) a fait la preuve de son efficacité dans les neuropathies douloureuses du diabète et les douleurs de l’AVC. Ce médicament a cependant des risques rares mais graves d’allergie (syndrome de Lyell, épidermolyse). Il n’a pas l’indication dans la douleur neuropathique.
Le clonazépam Rivotril est l’un des antiépileptiques les plus prescrits dans les douleurs
neuropathiques en France. Cependant, aucune étude n’a JAMAIS MONTRE D’EFFICACITE dans le traitement de ce type de douleurs. Il est en général prescrit pour ses propriétés hypnotiques et anxiolytiques.
La carbamazépine Tégrétol a l’AMM dans le traitement des douleurs neuropathiques. C’est un traitement très utile de la névralgie faciale. Du fait de ses effets indésirables, son utilisation se limite à cette indication.
Au total, la gabapentine et la prégabaline sont les antiépileptiques les plus étudiés dans cette indication et ont une bonne sécurité d’emploi. La carbamazépine et l’oxcarbazépine sont utilisés uniquement dans la névralgie faciale et la lamotrigine a une efficacité variable.
Les anesthésiques locaux
La capsaicine
Les cannabinoïdes (voie sublinguale) ne sont pas disponibles en France. efficacité sur les douleurs neuropathiques centrales de la sclérose en plaques.
Les autres médicaments
(méxilétine, bupropion, clonidine, baclofène, kétamine, amantadine).
Les associations de traitements
Les associations de classes différentes d’analgésique sont possibles dans le traitement des douleurs neuropathiques rebelles. Il est important de réserver ces prescriptions aux équipes spécialisées et en seconde intention (gabapentine-morphine, gabapentine-venlafaxine…).
Moyens non médicamenteux : TENS, Stimulation médullaire, Hypnose, acuponcture
Plus d’infos sur : http://www.maitrise-orthop.com/viewPage.do?id=1100
Traitement des jambes sans repos
Les médicaments antiparkinsoniens, en particulier le ropinirole (ReQuip®) à faible dose 4mg/j
(AMM récente), les autres traitements étant les même que pour les douleurs neuropathiques
Des apports en vitamine B12, folates, fer ou magnésium méritent d’être essayés.
http://www.esculape.com/neurologie/jambes_sans_repos.html

 Mise à jour Jambes sans repos 
Rapport bénéfices/risques défavorables pour les antiparkinsonniens.. d'ailleurs sur la liste des "77" médicaments sous haute surveillance de l'afsapps
Fiche infos patient sur les jambes sans repos : 
http://www.docvadis.fr/christophe.droin/page/mon_guide_medical/les_infos_patients_prescrire/crmpes.html


1 commentaire:

  1. Mise à jour Jambes sans repos

    Rapport bénéfices/risques défavorables pour les antiparkinsonniens.. d'ailleurs sur la liste des "77" médicaments sous haute surveillance de l'afsapps

    Fiche infos patient sur les jambes sans repos :
    http://www.docvadis.fr/christophe.droin/page/mon_guide_medical/les_infos_patients_prescrire/crmpes.html

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