mercredi 23 février 2011

Enquête nationale sur les souhaits d’exercice des internes de médecine générale

 Réalisée par l’ISNAR-IMG 2 juillet 2010 – 1er janvier 2011 Résultats partiels
Résultats de l'enquête ici :
http://isnar-img.com/Documents/110121_ISNAR-IMG_enquete_nationale_souhaits_d_exercice_des_IMG_resultats_partiels.pdf

Extrait de la discussion :

Les résultats ci-dessus ne concernent qu’une partie des données exploitables. Mais déjà, de nombreux
enseignements ressortent.
Depuis 2007 et la mise en place des EGéOS, les internes de médecine générale n’ont cessé de montrer
leur investissement tant sur l’évolution de leur statut et de leur formation que sur l’organisation de
leur futur métier. Cet investissement se retrouve également dans l’implication des internes dans les
ARS1 au sein des CRSA2 et des conférences de territoires. Un tel taux de réponse n’est donc pas
surprenant. En 6 mois seulement, l’étude a recueilli 1 939 réponses complètes, soit près de 25 % des
internes de médecine générale.
Comme le démontre une étude de la DREES3, 90 % des inégalités de répartition des médecins
généralistes libéraux s’observent entre les bassins de vie d’une même région et seulement 10 % des
inégalités sont entre les régions. Il est donc indispensable de considérer les inégalités à un niveau plus
fin que l’échelon national sous peine de perdre la majeure partie de l’information.
L’intérêt de cette enquête réside aussi dans sa traduction régionale. En effet, tous les résultats seront
explorés région par région et serviront d’outils pour les internes et leurs interlocuteurs, notamment
les ARS.
Concernant la mobilité suite à l’internat, 79 % des internes souhaitent exercer dans leur subdivision
d’internat. Cela rend d’autant plus importantes les mesures effectuées en région auprès des internes
et la nécessité d’en renforcer la communication. 95 % des internes déclarent, en effet, ne pas
connaître les aides actuellement disponibles dans leur région. Afin de répondre à ces problèmes, les
guichets uniques ont leur rôle à jouer. L’une de leurs missions majeures sera d’informer et
d’accompagner les internes dans leurs démarches d’installation, mais aussi dans la construction de
leur projet d’exercice.
84% des répondants ont fait un choix positif pour la médecine générale, les internes de cette enquête
sont donc motivés à exercer leur futur métier, et souvent bien conscients des enjeux liés au problème
de la démographie médicale. Ainsi, seulement 12,2% déclarent ne pas vouloir exercer en zone
déficitaire. Et si une aide leur était proposée pour un exercice dans ces zones, la majorité (69,5%)
souhaiterait bénéficier d’une aide financière et logistique à la création d’une maison de santé ou d’un
cabinet de groupe, et ensuite d’avantages fiscaux ou de la présence d’une école, d’une crèche ou d’une
garderie à proximité de leur lieu d’exercice. Les mesures organisationnelles sont ainsi largement
plébiscitées.
Concernant l’exercice professionnel, l’analyse des résultats coupe court à bon nombre d’idées reçues
sur le souhait des internes. Selon l’enquête, les internes de médecine générale déclarent vouloir
travailler en moyenne 42 heures par semaines, un temps qu’ils souhaitent principalement tourné vers
le soin, 80 % des déclarants confieraient les démarches administratives à une tierce personne.
Sur leur lieu d’exercice, les internes souhaitent s’entourer de structures sanitaires adaptées au monde
ambulatoire : les professions paramédicales, les laboratoires d’analyse médicale et les cabinets de
radiologie.

De plus, on voit par ces résultats que les internes sont avides de faire évoluer le métier de médecin
généraliste. En effet plus de 50% d’entre eux souhaiteraient une rémunération mixte de leur activité
professionnelle. Et dans les nouveaux modes de rémunération, le paiement au forfait est majoritaire.
Le salariat est quant à lui désiré par 22 % des internes.
Sur les 1 939 internes ayant répondu à l’enquête, 23 % ont déjà un projet d’installation. Ces projets
sont significativement plus élevés chez les internes qui ont déjà validé leur stage chez le généraliste.
Quant à savoir sous quel statut ils souhaiteraient exercer à la fin de leurs études, le remplacement
reste privilégié (55%), contrairement aux postes hospitaliers de type assistant ou praticien
hospitalier qui n’attirent que 14 % des internes (et plutôt des hommes).
Concernant la formation des internes, plusieurs résultats précédemment cités montrent que le stage
chez le praticien est un tournant fondamental dans la formation des futurs médecins. Actuellement
les difficultés rencontrées pour donner la possibilité à chaque interne de médecine générale de
réaliser deux stages chez le praticien sont surtout liées au déficit de maîtres de stage ambulatoires.
Cette enquête nous permet d’afficher un optimiste certain quant au recrutement de ces formateurs,
car 71% des internes répondant souhaitent être plus tard maîtres de stage.

1 Agences Régionales de Santé
2 Conférences Régionales de la Santé et de l’Autonomie
3 Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Enquête nationale sur les souhaits d’exercice des internes de médecine générale
2 juillet 2010 – 1er janvier 2011 – Résultats partiels

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