dimanche 28 novembre 2010

Besoin nutritionnels du nourisson, vaccinations, développement normal

Mme W vient consulter pour un avis sur la préparation pour nourisson qu'elle donne à Emma. Sa petite fille âgée de 3 mois et demi est encore exclusivement allaitée.

Elle a une croissance normale. 
Examen clinique est normal en dehors de quelques petites plaques d’eczéma au niveau des joues et du front non suintantes.
....

Besoin Nutritionnels
I/ Quantité de lait à proposer
1. Quantité
La quantité doit être adaptée aux besoins caloriques et hydriques recommandés pour l’âge.
La quantité peut être évaluée par la formule suivante :
Quantité/jour (ml) = (poids de l’enfant en grammes/10) + 250 ± 100.
En pratique, la quantité est adaptée aux prises de l’enfant, du moment qu’elle permet une
bonne croissance staturopondérale.
Lors de la diversification, un apport de lait de 500 ml/jour au minimum est indispensable, au
moins jusqu’à 1 an.
2. Fréquence
A la naissance, un nouveau-né tête toutes les 2 à 4 heures. Puis c’est l’augmentation des rations
proposées qui permet d’espacer les prises.
3. Quelques repères :
Naissance : 6 à 8 X 20 ml
Puis augmentation progressive la première semaine jusqu’à 6 à 8 X 60 à 90 ml
1er mois : 6 X 120 ml
4e mois : 5 X 150 ml
5e mois : 4 X 180 ml
Ceci est une moyenne, le rythme et la quantité des biberons varient en fonction de chaque
enfant.
II/ Diversification
Les aliments sont introduits un par un. À partir de 4 mois, on peut introduire des farines sans
gluten. On préfère introduire le gluten après l’âge de 6 mois. On retardera la diversification
chez les enfants allergiques après 6 mois. On essayera d’introduire tardivement (après 9 mois)
les aliments les plus allergéniques : jaune d’oeuf (blanc après 1an), poisson, arachide chez l’enfant
normal. Chez l’enfant atopique, l’oeuf et le poisson seront introduits après 1 an, et l’arachide
après 3 ans. Il faudra se rappeler qu’un apport de lait de 500 ml/jour au minimum est
indispensable au moins jusqu’à 1 an (même au-delà).
III/ Supplémentations vitaminiques
1. Vitamine D :
avant 2 ans : – 400 / 800 UI/j en cas d’alimentation arficicielle.
– 800 / 1200 UI/j en cas d’allaitement maternel, peau pigmenté, prématuré,
petit poids de naissance.
jusqu’à 5 ans : – 100 000 UI/3 mois (1 ampoule UVEDOSE®)
après 5 ans : selon les habitudes alimentaires et l’exposition solaire, on peut proposer 1
ampoule UVEDOSE au début de l’hiver.
2. Fluor : il n’y a plus d’indication à supplémenter les enfants en fluor.
3. Vitamine K : 0,2 mg/sem. pour les nouveau-nés allaités exclusivement.

Indications des principaux type de lait « spéciaux »
1. LAITS EPAISSIS = AR (anti-reflux) ou CONFORT
Reflux gastro-oesophagien
De manière transitoire dans la bronchiolite
2. HYDROLYSATS de PROTEINE DE LAIT DE VACHE : = lait sans protéine de lait de vache
Allergie aux protéines de lait de vache
Ré alimentation des diarrhée sévère de l’enfant de moins de 3mois
3. LAIT SANS LACTOSE
Ré alimentation des diarrhées sévères de l’enfant de plus de 3mois
4. LAIT HYPOALLERGENIQUE
Prévention de l’atopie chez les nouveau-né aux antécédents familiaux d’atopie
5. LAITS « PRE »
Alimentation des prématurés et nouveau-né hypotrophe


Calendrier vaccinal 2010



 Sources : http://www.pediatres-alsace.com/telecharger/actu/calendvaccin.pdf

Développement psychomoteur du nourisson
Développement psychomoteur :

A/ Aspects normaux
1. À la naissance
L’état neurologique du nouveau-né « sain » est fonction de son âge gestationnel.
Le nouveau-né à terme a :
– Une position spontanée en grenouille, conséquence d’une hypotonie axiale et d’une hypertonie
périphérique avec quadri-flexion des membres ;
– Tous ses réflexes sont archaïques :
* Réflexe de succion-déglutition : l’enfant « tète » le doigt de l’examinateur,
* Réflexe des points cardinaux : la stimulation douce du pourtour de la région péribuccale
provoque une déviation vers le doigt de l’examinateur,
* Réflexe du grasping : la stimulation de la base des doigts ou des orteils provoque une
flexion de ceux-ci,
* Réflexe de la marche automatique : le contact de la plante du pied sur un plan dur provoque
un réflexe d’enjambement,
* Réflexe de Moro : l’extension du cou entraîne une extension et abduction des
2 membres supérieurs, puis une ouverture des mains, et enfin un mouvement d’embrassement
avec un cri,
* Réflexe d’allongement croisé : la stimulation de la plante d’un pied provoque une
flexion-extension et l’adduction du membre inférieur controlatéral :
 Une motilité explosive avec des mouvements de flexion-extension des membres supérieurs
et de pédalage des membres inférieurs

 Une absence de coordination oculo-céphalogyre.

2. Acquisitions psychomotrices la première année
a) Évolution du redressement

En suspension verticale :
– La tête est maintenue droite à 3 mois.

En décubitus ventral :
– De 0 à 2 mois : redressement de la tête avec mouvements de reptation ;
– Au 4e mois : redressement de la tête, qui est droite, médiane, des épaules et des avant-bras ;

Position assise :
– Au 6e mois : avec appui ;
– Au 8e mois : sans soutien, un court instant ;
– Au 9e mois : stable sans soutien.

Position debout :
– Au 9e mois : avec soutien ;
– Au 10e mois : avec appui.

Marche, au 12e mois : marche, tenu par les mains.
Avant 18 mois : marche seul.

b) Oculomotricité

À 1 mois : l’enfant suit un objet avec synergie oculogyre sur 90°.
À 2 mois : poursuite de l’objet sur 180°.
À 3 mois : synergie oculo-céphalogyre ; l’enfant tourne la tête pour suivre l’objet.
À 4 mois : tourne la tête vers celui qui l’appelle.

c) Sourire

Premiers sourires à 4-6 semaines (sourire « aux anges »).
Sourire réponse à 3 mois.
À 4 mois : rit aux éclats.

d) Préhension

Au 4e mois : prise de l’objet au contact de la main, par le bord cubital : prise en croupier.
Au 8e mois : possibilité d’approche, prise à vue.
Au 9e mois : passe les objets d’une main dans l’autre.
De 9 à 12 mois : pince pouce-index.

e) Manifestations gestuelles

À 3 mois : tire son drap.
À 4 mois : secoue le hochet.
À 5 mois : tient 1 cube et regarde le deuxième.
À 6 mois : tient 2 cubes et regarde le troisième ; saisit l’objet d’une main.
À 7 mois : tend la main au miroir.
À 8 mois : cherche la cuillère tombée ; frappe 2 objets.
À 9 mois : attire l’anneau par la ficelle ; fait les marionnettes ; fait au revoir, bravo.
À 10 mois : retrouve un objet sous la serviette ; retire le rond de son trou.
À 12 mois : saisit le troisième cube en gardant les 2 autres ; lâche un cube dans la tasse ;
remet le rond dans son trou ; se baisse pour ramasser un jouet ; répète les actes qui font rire.


B/ Aspects pathologiques
Une anomalie du développement psychomoteur doit être évoquée devant :
– À la période néonatale :
* Tonus postural en arc de cercle,
* Hyperexcitabilité,
* Difficultés dans le domaine du sommeil et de l’alimentation ;
– À 4 mois :
* Rejet permanent de la tête en arrière,
* Les réflexes archaïques sont toujours présents,
* Le redressement global en position debout n’a pas disparu,
* Ne tient pas sa tête dans l’axe ;
– À 9 mois :
* Persistance de l’hypertonie des membres,
* Pas de station assise indépendante,
* Ne se retourne pas, ne se déplace pas ;
– À 24 mois :
* Accentuation des signes précédents.
* Ne marche pas.
Troubles de la latéralisation :
– Après 3 ans, si l’enfant reste maladroit avec une latéralité non acquise, on l’orientera pour
faciliter l’acquisition de son schéma corporel, le plus souvent à droite (la société étant organisée
pour les droitiers).


Language

A/ Aspects normaux
1er mois : peut émettre quelques sons laryngés involontaires.
2e-3e mois : le nourrisson peut émettre plusieurs sont (a, e, o, u) parfois reliés par un « h » (ha,
he, ehe). Il vocalise et gazouille.
4e mois : il gazouille et fait des lallations. Il rit aux éclats.
5e - 6e mois : il forme de nouvelles combinaisons telles que ra, re, da, gue et les réunit en
chaînes telles que dadada, gueguegue.
7e-8e mois : il imite les sons et adore « parler ». Il répète ses propres bruits.
9e mois : il répète les syllabes, les intonations (mélodies). Il comprend les interdictions (non)
et réagit à son prénom.
12 mois : il prononce 1 à 3 mots qui ont un sens et attribue correctement « maman » et « papa ».
Il répond à son nom et réagit à « donne », « oui » et « non ». Il comprend ce qu’on lui dit.
Entre 18 et 24 mois :
– Il enrichit son vocabulaire : d’environ 20 mots à 18 mois et d’environ 200 mots à 24 mois.
– Il prononce sa première phrase : association de 2 mots rattachés par leur sens.
– Il comprend les ordres simples, montre les images, les yeux, le nez, la bouche.
24 mois : il commence à « raconter », mais l’observateur doit être dans la situation pour
comprendre.
30 mois : acquisition du « moi ».
3 ans : le vocabulaire s’enrichit (d’environ 1 000 à 2 000 mots), et l’enfant acquiert le « je ». Il
peut parler d’une situation révolue ou abstraite et se faire comprendre.
4 ans : structure du langage constitué.
5 ans : début de l’écrit ; il écrit son nom.
6 ans : début de la lecture ; il répète 5 chiffres dans l’ordre.
8 ans : lecture acquise (déchiffrage et compréhension).

B/ Aspects pathologiques
Retard du langage : il faut éliminer une surdité, une déficience mentale ou un trouble psychotique
avant de porter le diagnostic de « retard simple » (dans ce dernier cas, il existe souvent
un caractère familial).
Dysphasie : erreurs phonétiques, vocabulaire pauvre, mauvaise compréhension des ordres
simples chez un enfant de 3 ans ou plus. La prise en charge repose sur l’orthophonie.
Dyslexie-dysorthographie : la lecture est lente et laborieuse, avec des fautes phonétiques portant
sur les sons et lettres voisins, alors que la compréhension du texte est bonne. Ces enfants sont souvent
bons en calcul, et ce sont essentiellement l’orthographe et la lecture qu’ils redoutent.

vendredi 26 novembre 2010

Suivi Insuffisance cardiaque et insuffisance rénale de la personne agée

Mme Le 89 ans

Antécédents de cardiopathie ischémique et valvulaire (RA serré non opéré) avec insuffisance cardiaque, infection urinaire à répétition, insuffisance renale modérée, hernie hiatale

TTT : lasilix 60, cozaar, gluconate de K+ sirop, inexium, imovane

Visite à domicile pour RO, majoration du BNP à la prise de sang de 1000 à 1500

Interrogatoire : Gène urinaire type brulures, pas de dyspnée, pas d'autre plainte, excellent état général
Ex clinique : TA 13/6 RA serré, régulier, pas de signe cardiaque G, pas de signe cardiaque D sauf hépatalgie modérée, pas de douleur ablo ni lombaire, patiente maigre, RAS par ailleurs

Biologie : clairance 30, NFS RAS sauf thrombopénie isolée à 127000, potassium à 3,6

CAT : Poursuite traitement habituel car pas de signe clinique d'insuffisance cardiaque, BNP peu fiable dans cecontexte d'insuffisance rénale, avis cardio pour équilibration du traitement car pics tensionnels fréquents
Remplacement du sirop de potassium par diffuK car la patiente ne prend pas le sirop qu'elle n'aime pas
Mise sous oflocet pendant 7 jours
Surveillance du iono créat et ECBU ds 10 jours

jeudi 25 novembre 2010

Hémorroides et iatrogénie

Mme V 97 ans
Visite à domicile pour renouvellement d'ordonnance
Antécédents : HTA, insuffisance cardiaque, osteoporose, arthrose
traitement : paracetamol, coversyl, lasilix 40, artotec, calcium vitamine D

Interrogatoire : Gène à l'anus
Ex clinique : patiente qui va bien, très bon état général et cognitif pour l'âge, ex de l'anus : hémorroïde externe non thrombosée non douloureuse à la palpation
OMI modérés d'apparition récente

CAT : Pas de prise en charge chirurgicale de l'hémorroide compte tenu de l'âge et de la gêne minime
Concernant les oedemes : arrêt de l'efferalgan effervescent remplacé par le pharmacien et poursuite paracetamol en comprimé, amélioration probable de a procidence hémorroïdaire concomitante

Prise en charge des hémorroides :
http://www.proktos.com/Espaces-Publiques/ESPACE-PATIENT/Maladiedumois/M-Maladiehemorroidaire.asp
Société nationale de colo-proctologie

Concernant les hémorroides externes :
Compte tenu de l'existence de phénomènes inflammatoires locaux et du rôle pathogénique présumé de la constipation, les topiques contenant de l'hydrocortisone (ou un de ses dérivés) ainsi que ceux comportant un excipient lubrifiant ou protecteur, peuvent être prescrits brièvement pour atténuer les symptômes fonctionnels [38]. L'absence de bénéfice à long terme et d'action préventive démontrée sur de nouvelles poussées, ne permet pas de conseiller l'utilisation prolongée des traitements locaux.

Utilisation des phlébotropes par voie générale :
La diosmine a été la plus étudiée. Prescrite à fortes doses dans sa forme micronisée (3 puis 2 grammes par jour) elle abrège et atténue les symptômes aigus de la maladie hémorroïdaire interne : rectorragies, douleur anale, suintement par rapport au placebo.
Dans une étude contrôlée et randomisée, la diosmine micronisée prescrite pendant 2 mois à la dose quotidienne de 1g, diminue la récidive des symptômes aigus de la maladie hémorroïdaire interne : rectorragies, douleur anale, suintement, saignement.


DAFLON : effets indésirables et contre indications

Quelques cas de troubles digestifs banals et de troubles neurovégétatifs ont été décrits, n'obligeant pas à l'arrêt du traitement.
Peut être utilisé lors de la grossesse et l'allaitement

Troubles cognitifs et de l'humeur de la personne agée 2

Mme Ma 84 même foyer
Atcd : démence sévère, hernie hiatale, asthme, insuffisance cardiaque, eczema
Traitée par Reminyl Moclamine
Kardégic Inexium
Gaviscon Lasilix
Coversyl Aerius
Visite de renouvellement d’ordonnance
Interrogatoire : La patiente est calme (elle est souvent très opposante, refusant d’être examiner, de prendre les traitements), partiellement orientée, elle présente des plaintes diverses, humeur négative habituelle, plaintes somatiques (maux de ventre, céphalées, peau sèche), l’apragmatisme est important, paradoxalement la patiente dit s’ennuyer
CAT : Pas de modification du traitement en urgences car elle prend déjà un anticholinesterasique et un antidépresseur, changement de classe à discuter
Essai de trouver solution pour soutien social : enfant, bénévole pour qu’elle soit moins seule
Traitement symptomatique xerose cutané
Reco traitement médicamenteux des troubles de l’humeur de la personne âgée
http://medamiens0203.free.fr/cours/ADep%20et%20PAgees.pdf
Actuellement, en respectant les contre-indications, en
première intention, les ISRS représentent la classe la plus
utilisée chez le sujet âgé.


Antidépresseurs sérotoninergiques sélectifs
Leur sélectivité est un trait d’union spécifique et leur bonne tolérance a permis leur utilisation en psychogériatrie.
Mais il faut rester très vigilant en raison d’effets indésirables réels comme le risque d’hypotension orthostatique, d’hyponatrémie (possibilité d’apparition de syndrome confusionnel) ou syndrome sérotoninergique.
Les inhibiteurs sélectifs de la sérotonine (ISRS) présentent des particularités individuelles.
La fluvoxamine (Floxyfral®) avec une demi-vie courte (16 heures) sans métabolites actifs primaires est intéressante d’autant que sa tolérance cardiovasculaire est bonne.
Pour la fluoxétine (Prozac®), les difficultés d’usage sont liées à sa très longue demi-vie d’élimination et surtout à celle de son métabolite actif, la norfluoxétine, les interactions médicamenteuses étant nombreuses.
La paroxétine (Deroxat®) présente plusieurs caractères intéressants pour son développement chez l’âgé : absence d’action sur la vigilance diurne et le sommeil, absence d’action sur les fonctions psychomotrices, bonne tolérance cardiovasculaire, les métabolites seraient peu actifs. Outre les habituelles recommandations de ne pas l’associer aux autres psychotropes, elle est contre-indiquée avec les anticoagulants (warfarine) et doit être utilisée avec prudence avec les antiarythmiques de type Ic (propafénone et flécainide). Mais, selon certains auteurs, elle serait celle donnant le plus d’hyponatrémies.
Les deux molécules, intéressantes chez la personne âgée, donnant le moins d’interactions avec le cytochrome P450 seraient la sertraline (Zoloft®) et le citalopram (Séropram®) mais cette dernière est contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/minute).
Tricycliques : clomipramine (Anafranil®),
amitriptyline (Laroxyl®)
Les effets collatéraux les plus importants sont anticholinergiques centraux ou périphériques. Les sujets âgés présentent plus d’effets périphériques et sont plus sensibles à ces derniers.
Les contre-indications restent le glaucome par fermeture de l’angle, les troubles urétroprostatiques et l’infarctus du myocarde récent, imposant un électrocardiogramme avant toute prescription.
IMAO
La classe des non sélectifs (irréversibles) est peu utilisée chez la personne âgée, lui préférant les sélectifs (réversibles) de type A : toloxatone (Humoryl®), moclobémide (Moclamine®)
Sans action anticholinergique, ils sont habituellement plutôt stimulants mais peuvent être sédatifs. L’hypotension est l’effet indésirable le plus marqué, l’hypertension aiguë est plus rare et la surveillance doit être plus stricte s’il existe une hypertension artérielle connue.
1.4. Autres agents antidépresseurs
La viloxazine (Vivalan®) aurait une faible toxicité cardiaque et pas d’effet anticholinergique aux doses habituelles alors que la miansérine (Athymil®) ne présenterait pas d’effet anticholinergique et cardiovasculaire aux doses thérapeutiques et aurait une action régulatrice du sommeil.
Nouvelles molécules
Les molécules comme la mirtazapine (Norset®), le milnacipran (Ixel®), la venlafaxine (Effexor®) ont une double action sérotoninergique et noradrénergique. La venlafaxine est assez bien tolérée mais la posologie efficace est variable (50 à 250 mg en moyenne). Pour les deux autres, les études contrôlées chez le sujet âgé n’existent pas.
Les effets indésirables les plus fréquents sont les troubles digestifs et s’estompent à l’amélioration de l’épisode dépressif. Les troubles urétroprostatiques sont une contreindication relative pour le milnacipran.

mercredi 24 novembre 2010

troubles cognitifs et de l’humeur de la personne agée 1

Mme L 82 ans, institutionnalisée au foyer des capucines

Atcd de HTA, ostéoporose, psychose chronique, démence modérée

Traitée par Moclamine,

Calcium vitamine D

Risperdal

Kardégic

Amlor

Visite de renouvellement d’ordonnance, à l’arrivée transmission de l’IDE : épisodes confusionnels nocturnes répétés

Interrogatoire : la patiente est orientée, dit avoir eu des cauchemars, voudrait un traitement « pour arrêter ça »

Ex clinique : sans particularité

CAT : Bilan sang pour éliminer troubles hydro électrolytiques + NFS, CRP, TSH

Arret du calcium

Risperdal passé de 1mg matin et soir à 2mg le soir

Mme Ma 84 même foyer

Atcd : démence sévère, hernie hiatale, asthme, insuffisance cardiaque, eczema

Traitée par Reminyl Moclamine

Kardégic Inexium

Gaviscon Lasilix

Coversyl Aerius

Visite de renouvellement d’ordonnance

Interrogatoire : La patiente est calme (elle est souvent très opposante, refusant d’être examiner, de prendre les traitements), partiellement orientée, elle présente des plaintes diverses, humeur négative habituelle, plaintes somatiques (maux de ventre, céphalées, peau sèche), l’apragmatisme est important, paradoxalement la patiente dit s’ennuyer

CAT : Pas de modification du traitement en urgences car elle prend déjà un anticholinesterasique et un antidépresseur, changement de classe à discuter

Essai de trouver solution pour soutien social : enfant, bénévole pour qu’elle soit moins seule

Traitement symptomatique xerose cutané

Reco traitement médicamenteux des troubles cognitifs et de l’humeur de la personne agée

Inhibiteurs des cholinestérasiques

La mise en évidence d'une atteinte précoce et intense du système cholinergique a conduit à l'élaboration de stratégies thérapeutiques d'activation de ce système. Parmi celles-ci, l'inhibition de l'activité enzymatique des cholinestérases, induite par la tacrine, le donepezil, la rivastigmine, et la galantamine entraînant une augmentation des taux d'acétylcholine cérébrale, est la seule ayant abouti à une conclusion thérapeutique.

Les propriétés pharmacologiques de ces médicaments diffèrent du fait de leur mode d'action anticholinestérasique (inhibition sélective ou non acétylcholinestérasique, butyrylcholinestérasique), de leurs propriétés pharmacocinétiques ou de leur tolérance distinctes.

Même si la finalité est commune à ces médicaments, un certain nombre de différences d'ordre pharmacodynamique et pharmacocinétique sont importantes à individualiser du fait d'une possible répercussion sur l'effet thérapeutique ou sur la tolérance.

On distingue ainsi :

  1. Les anticholinestérasiques entraînant une inhibition réversible, rapide, concentration dépendante, sélectif, (donepezil) ou non de l'acétylcholinestérase (tacrine). L'effet pour être maintenu nécessite la présence permanente de l'inhibiteur.
  2. Les inhibiteurs dont la réversibilité est plus lente formant un complexe enzyme dérivé carbamylé stable (rivastigmine). L'enzyme sous sa forme carbamylée est hydrolysée lentement et l'effet persiste (au moins 10 h) alors même que l'inhibiteur a disparu.
  3. Le troisième type d'inhibiteur entraîne une inhibition irréversible par lésion covalente avec l'enzyme, la disparition de l'effet nécessite la synthèse de nouvelles enzymes (dérivés organo phosphorés, métrifonate) [non utilisé en thérapeutique].

Ces inhibiteurs des cholinestérases augmentent la quantité de choline au niveau de la synapse et nécessitent que les neurones présynaptiques soient encore suffisamment fonctionnels pour synthétiser la choline. C'est la raison pour laquelle les différents effets de ces médicaments ont été testés sur une population de patients, présentant une démence légère et modérée. Le résultat le plus clairement établi par les essais thérapeutiques est un retard du déclin cognitif qui se manifeste à partir de 3 mois de traitement et devient significatif à 6 mois.

Spécialités

[cognex® (tacrine) posologie 120/160 mg/j en 4 prises]

aricept® (donepezil) 10 mg/j en une seule prise

exelon® (rivastigmine) 12 mg/j en deux prises

reminyl® (galantamine) 16 à 24 mg/j en deux prises

Effets indésirables

Effets digestifs : nausée, vomissement, douleurs abdominales, diarrhée par activation du système cholinergique périphérique

Effets cardiaques : syncope, bradycardie, donc faire ECG avant prescription

Rhinorrhée,

Confusion, chutes

15.4.1.3 Précautions d'emploi

Ils possèdent des précautions d'emploi générales communes liées à leur mode d'action pharmacologique : asthme, troubles du rythme cardiaque, antécédents de convulsion, d'ulcères gastro-duodénaux, et lors d'anesthésie. Il convient de se méfier des syncopes par bradycardie, de demander l'avis d'un cardiologue en cas d'antécédent cardiaque et de surveiller attentivement le rythme cardiaque en cas d'association avec un traitement bradycardisant (beta-bloquants).

Tacrine (Cognex®)

Pratiquement plus prescrit

Donezepil (Aricept®)

Il a pour lui la facilité de prescription : une prise par jour, pas de toxicité hépatique, dose efficace d'emblée (un comprimé à 5 mg) bien que la dose optimale soit un comprimé à 10 mg, dose qui peut être obtenue après un mois à 5 mg. La prise vespérale peut parfois être à l'origine de cauchemars.

Comprimés à 5 et 10 mg.

Rivastigmine (Exelon®)

Elle nécessite une recherche de doses par paliers successifs (augmentation tous les mois) sous couvert de tolérance essentiellement digestive, avec une posologie initiale de 3 mg/j, et maximale de 12mg/j en deux prises au repas.

Comprimés à 1.5, 3, 4.5 et 6 mg.

La Galantamine (Reminyl®)

Dernier anticholinestérasique ayant obtenu l'AMM. la galantamine potentialise par ailleurs l'action de l'acétyl-choline par action sur récepteurs nicotiniques.

Elle nécessite une recherche de doses par paliers successifs (augmentation tous les mois) sous couvert de tolérance essentiellement digestive, avec une posologie initiale de 8 mg/j, et maximale de 24 mg/j en deux prises au repas.

Comprimés à 4, 8 et 12 mg

15.4.1.8 Pharmacocinétique

Sur le plan pharmacocinétique, où les différences semblent plus faciles à établir, certaines propriétés permettent d'anticiper et d'expliquer certains points de tolérance. La tacrine et le donepezil sont métabolisés par le foie, avec une cinétique linéaire. Ainsi, un des métabolites de la tacrine, la 1 OH tacrine, est pour une grande part responsable de l'hépatotoxicité. Le métabolisme via les cytochromes peut être, pour la tacrine, le donepezil et la galantamine, à l'origine d'interactions médicamenteuses connues (paroxétine, fluoxétine, ketoconazole) ou non. La rivastigmine métabolisée par les estérases, induit une saturation hépatique avec à la clé une cinétique non linéaire.

15.4.2 Antagoniste glutamaergique

La mémantine (ebixa) est un antagoniste potentiel-dépendant non compétitif des récepteurs NMDA.

Les effets ont été étudiés chez des patients présentant une démence sévère (MMS entre 3 et 14).

La posologie est de 20 mg/jour soit un comprimé matin et soir [cp à 10 mg] obtenue après une augmentation progressive des doses par paliers de 1/2 comprimé par semaine.

Les principaux effets indésirables rapportés :

Hallucinations (2 % vs 0.7 % placebo), confusion (1.3 % vs 0.3 % placebo)

HAS : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/synthese_avis_alzheimer_031007_2007_10_05__10_24_44_497.pdf

D’une manière générale, aucune donnée clinique fiable ne permet de

hiérarchiser les médicaments anticholinestérasiques entre eux.

La comparaison des résultats des méta-analyses de chacun de ces

médicaments contre placebo serait méthodologiquement hasardeuse.

_ Le profil de tolérance des anticholinestérasiques est en général bon et

globalement similaire.

Les troubles digestifs constituent l’effet indésirable le plus fréquent. Ils

peuvent entraîner un arrêt du traitement. Avec le donépézil (aricept), ces troubles

ont été moins nombreux sous 5 mg/j que sous 10 mg/j, alors qu’une efficacité

a été démontrée dès 5 mg/j.

Médicament Coût de traitement journalier (CTJ)

au 1/12/08

Aricept® (donépézil) (28 cp pelliculés) 2,88 (5 ou 10 mg par jour)

Reminyl® (galantamine) (56 cp pelliculés) 2,72 ou 3,22 (16 ou 24 mg par jour)

Reminyl® LP (galantamine) (28 gélules) 2,72 ou 3,22 (16 ou 24 mg par jour)

Exelon® (rivastigmine) (56 gélules) 1,49 ou 2,99 (6 ou 12 mg par jour)

Exelon® dispositif transdermique

(rivastigmine) (30 DTD)

2,97 (4,6 ou 9,5 mg par jour)

Ebixa® (mémantine) (56 cp pelliculés) 1,59 ou 3,17 (10 ou 20 mg par jour)


Le donépézil est efficace à la posologie de 5 mg/j ; la différence d’efficacité entre
5 et 10 mg/j est apparue faible dans la méta-analyse des études cliniques.
La rivastigmine est efficace à la dose de 6 mg/jour et à la dose de 12 mg/jour ;
la dose initiale d’adaptation posologique, de 3 mg/jour, n’est pas efficace.
La galantamine est efficace à la dose de 16 mg/jour ; la dose initiale d’adaptation
posologique, de 8 mg/j, n’est pas efficace. La dose de 16 mg/j n’apparaît
pas moins efficace que les posologies plus élevées, mais le plus souvent les
études ont utilisé la dose de 24 mg/

jeudi 18 novembre 2010

Plaie variqueuse et vascularite

Patient de 70ans

Atcd cardiopathie ischemique, diabète
Ttt par Kardégic 160, Triatec, Metformine, Lentus


Consultation pour RO avec mot de l'IDE à domicile pour persistance des plaies malgré le traitement en cours
(Lavage serum physiologique tulle gras et contention)

A l'interrogatoire douleur modérée, montre le mot des infirmières
A l'examen : plaie peu profonde de la face interne de la cheville avec dermite ocre, présence de livedo autour de la plaie (erythème violacé)

Poursuite du traitement avec insistance sur la contention qui n'est pas toujours mise
Avis Dermato demandé

> Retour de la consultation dermato : lésion de vascularite
Corticothérapie topique
Antiagrégant plaquettaire voire anticoagulation à dose curative si déjà antiagrégant (le cas ici)

CAT :
Corticothérapie locale intermédiaire : diprosone creme
Anticoagulation par inohep curatif car pas d'insuffisance rénale et seul hbpm en 1/j en curatif
Surveillance adapté de la fonction rénale et des palquettes
Consultation auprès du cardiologue pour revoir le traitement et discuter d'une mise sous AVK (difficile chez ce patient chez qui l'observance n'est pas certaine)


Rappel spécialités en dermatologie :
http://imsrxfocus.imshealth.com/Surveys/France/Dermatologie/Dermatologie%202005.pdf
VIDAL

Dermocorticoïdes Seuls

- Classe 1 (fort)

Dermoval, Diprolène

- Classe 2

Betneval, Diprosone, Efficort, Epitopic, Flixovate, Locatop, Locoïd, Nérisone, Synalar, Topsyne

- Classe 3

Locapred, Tridésonit, Ultralan


Autre possibilité : Préparation magistrale avec diprosone à 30 ou 50%.. et diprobase pour compléter.


Pommade : qd très sec, occlusif

Creme : laisse respirer,pas d’action sur xerose

Lotion : Cuir chevelu


Pansements :

Hydrocolloïdes

Algoplaque, Comfeel, Duoderm, Hydrocoll, Urgomed,

Hydrocellulaires

Allevyn, Allevyn adhésive, Askina Transorb, Biatain, Cellosorb

Combiderm, Hydrosorb, Mepilex, Tielle

Alginates et apparentés

Algosterile, Aquacel, Melgisorb, Seasorb Soft, Sorbalgon, Urgosorb

Détersion

Askina hydrogel, Débrisan, Duoderm hydrogel, Elase, Intrasite gel, Nugel gel, Purilon Gel

Urgo hydrogel

Brûlures

Biafine, Flammazine, Sicazine

Prévention de l’escarre

Sanyrène

Acide hyaluronique

Ialuset

Autres interfaces médicamenteuses

Corticotulle, Madecassol

Sparadraps et pansements

Biogaze, Hypafix, Medipore, Mefix, Omnifix, Tricofix, Urgoderm, Albupore, Micropore, Urgopore, Cicaplaie

Cosmopor, Lumiderm, Medipore + pad, Mepore, Microdon, Opsite postop, Optiskin, Steripore, Tegaderm pad

Urgosterile, Epiview, Hydrofilm, Opsite flexigrid, Tegaderm, Adaptic, Cuticerin, Grassolind, Jelonet, Mepitel

Physiotulle, Tulle gras, Urgotul, Vaselitulle, Antibiotulle, Bétadine tulle, Ialuset plus, Urgotul S.AG, Mesorb

Multidress, Zetuvit, Actisorb+ 25, Carboflex, Carbonet

Autres spécialités détaillées dans le lien :

http://imsrxfocus.imshealth.com/Surveys/France/Dermatologie/Dermatologie%202005.pdf


Acné, Alopécie, Anti-histaminiques,Condylomes, Contraception, Couperose, Dermatite atopique, Dermite séborrhéique, Dermocorticoïdes, Herpès, Infections bactériennes, Mycoses, Phlébologie, Pityriasis versicolor, Plaies – Cicatrisation, Protection solaire, Prurit / Eczéma, Psoriasis, Rosacée, Verrues, Zona


Lien avec autre liste de topique en dermato mis à jour en juin 2010 :
http://www.ccpe-cfpc.com/fr/pdf_files/drug_lists/c10_med.pdf

Douleurs neuropathiques et jambes sans repos

Patient de 62 ans
Antécédent de mal de Pott dans l’enfance avec cypho-scoliose majeure sequellaire
HTA
Hypercholestérolémie
Consulte pour :
Renouvellement d’ordonnance : - Doliprane
- Tareg
- Lyrica
- Imovane
Douleur des Jambes + Douleur abdominales
A l’examen clinique :
Ex abdo normal
Ex du dos : cyphoscoliose majeure avec douleur vertébrale et para vertébrale diffuse, amyotrophie para vertébrale
Pas de Lasègue
ROT normaux, pas d’hypoesthésie, allodynie et fourmillement distaux bilatéraux
A l’interrogatoire :
le patient ne prend pas sont lyrica car il dit mal le supporter et n’est pas convaincu de son efficacité, comme des diverses médicaments qu’il a essayé avant (prise en charge par le centre anti-douleur de Nantes)
Demande surtout de l’imovane car est surtout gêné par les fourmillements la nuit et par des sensations de jambe sans repos, qui sont partiellement soulagé par le somnifère
CAT : Les douleurs sont les même qu’habituellement pas de nouveaux point d’appel, en particulier abdominal
On renouvelle l’ordonnance en insistant sur l’efficacité qu’aura probablement sur les douleurs et la nécessité de le prendre de manière continue
Recommandation sur les douleurs neuropathiques
Rappel sur la prise en charge diagnostique (HAS)
Lien vers le questionnaire DN4 : http://www.esculape.com/1sommaireframe.html
Traitements médicamenteux
TRAMADOL •
Le tramadol du fait de son action monoaminergique et opoïde a montré une certaine efficacité (aux doses de 300-400 mg/jour) sur les douleurs des polyneuropathies et aussi sur la douleur post-zostérienne. Association déconsseillé avec les IRS (sdr serotoninergique)
OPIACES •
Particulierement l’oycodone, en deuxième intention
ANTIDEPRESSEURS •
Tricycliques en première intention et en l’absence de contre indication : l’imipramine Tofranil, l’amitriptyline Laroryl neuropathiques, la clomipramine Anafranil
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (ISRNA) sont une bonne alternative aux tricycliques compte tenu des effets secondaires de ces derniers.
En particulier : la venlafaxine Effexor à des posologies plus élevées que pour le traitement de la dépression (150-225 mg/jour) et de la duloxétine (60-120 mg/jour).
Les antiépileptiques
La plupart des antiépileptiques ont une bonne efficacité sur la douleur neuropathique.
La gabapentine Neurontin (AMM et : douleurs neuropathiques périphériques la prégabaline Lyrica, (AMM centrales),
La posologie moyenne efficace de la gabapentine est de 1800 mg et de la prégabaline de 300 à 600 mg/ jour (efficacité dose-réponse).
L’oxcarbazépine Trileptal est efficace sur la névralgie faciale et à une moindre mesure dans la douleur neuropathique du diabète La lamotrigine Lamictal (200-400 mg/jour) a fait la preuve de son efficacité dans les neuropathies douloureuses du diabète et les douleurs de l’AVC. Ce médicament a cependant des risques rares mais graves d’allergie (syndrome de Lyell, épidermolyse). Il n’a pas l’indication dans la douleur neuropathique.
Le clonazépam Rivotril est l’un des antiépileptiques les plus prescrits dans les douleurs
neuropathiques en France. Cependant, aucune étude n’a JAMAIS MONTRE D’EFFICACITE dans le traitement de ce type de douleurs. Il est en général prescrit pour ses propriétés hypnotiques et anxiolytiques.
La carbamazépine Tégrétol a l’AMM dans le traitement des douleurs neuropathiques. C’est un traitement très utile de la névralgie faciale. Du fait de ses effets indésirables, son utilisation se limite à cette indication.
Au total, la gabapentine et la prégabaline sont les antiépileptiques les plus étudiés dans cette indication et ont une bonne sécurité d’emploi. La carbamazépine et l’oxcarbazépine sont utilisés uniquement dans la névralgie faciale et la lamotrigine a une efficacité variable.
Les anesthésiques locaux
La capsaicine
Les cannabinoïdes (voie sublinguale) ne sont pas disponibles en France. efficacité sur les douleurs neuropathiques centrales de la sclérose en plaques.
Les autres médicaments
(méxilétine, bupropion, clonidine, baclofène, kétamine, amantadine).
Les associations de traitements
Les associations de classes différentes d’analgésique sont possibles dans le traitement des douleurs neuropathiques rebelles. Il est important de réserver ces prescriptions aux équipes spécialisées et en seconde intention (gabapentine-morphine, gabapentine-venlafaxine…).
Moyens non médicamenteux : TENS, Stimulation médullaire, Hypnose, acuponcture
Plus d’infos sur : http://www.maitrise-orthop.com/viewPage.do?id=1100
Traitement des jambes sans repos
Les médicaments antiparkinsoniens, en particulier le ropinirole (ReQuip®) à faible dose 4mg/j
(AMM récente), les autres traitements étant les même que pour les douleurs neuropathiques
Des apports en vitamine B12, folates, fer ou magnésium méritent d’être essayés.
http://www.esculape.com/neurologie/jambes_sans_repos.html

 Mise à jour Jambes sans repos 
Rapport bénéfices/risques défavorables pour les antiparkinsonniens.. d'ailleurs sur la liste des "77" médicaments sous haute surveillance de l'afsapps
Fiche infos patient sur les jambes sans repos : 
http://www.docvadis.fr/christophe.droin/page/mon_guide_medical/les_infos_patients_prescrire/crmpes.html


Kyste synovial

Madame K 50 ans viens pour une masse douloureuse du pied D apparue brutalement pendant la nuit et qui l’empêche de dormir

A l’interrogatoire : Douleur insomnies horaire plutôt inflammatoire, ne l’empêche pas de marcher, survenue brutale. Isolée, pas de fièvre, premier épisode de ce type

Hypothèse d’une crise de goutte devant la description

A l’examen :

Masse bien limitée ferme en avant de la malléole interne mobile par rapport au plan sous cutané, pas de signes inflammatoires

Diagnostic suspecté : Kyste synovial

CAT au cabinet : antalgiques simples, contention par bas avis en semi urgences auprès d’un rhumatologue (le lendemain)

Recommandation sur la prise en charge des kystes synoviaux :

LE KYSTE SYNOVIAL (DU POIGNET)

Le kyste synovial du poignet est une affection bénigne qui atteint le plus souvent

l'adolescent ou l'adulte jeune. Il est parfois douloureux et toujours inesthétique.

L'intervention chirurgicale, qui permet d'obtenir une guérison définitive, n'est pas

toujours indispensable.

CAUSES ET CONSEQUENCES DE LA MALADIE

Les kystes synoviaux du poignet se développent toujours à partir de la capsule

articulaire du poignet, le plus souvent à la face dorsale, parfois à la face palmaire, dans la

gouttière du pouls. Le kyste principal est habituellement entouré de plusieurs petits

kystes. Son contenu est un liquide visqueux d'aspect gélatineux.

TRAITEMENT

L'écrasement

Cette méthode consiste à faire éclater le kyste par pression. Cette technique très

simple est possible dans la moitié des cas, et elle apporte 30 % de guérison définitive.

La ponction

La ponction d'un kyste synovial est difficile car le liquide est très épais. Même si elle est suivie de l'injection d'un produit sclérosant, la récidive est fréquente.

L'intervention

Elle est nécessaire pour les kystes synoviaux gênants qui n'ont pas pu être écrasés.

Elle consiste, sous anesthésie locorégionale ou parfois générale, à enlever le kyste et

une partie de la capsule articulaire, ce qui permet d'enlever en plus du kyste principal les

petits kystes satellites susceptibles de donner des récidives.

http://www.keraudren-grandlarge.com/central_comm/Le%20kyste%20synovial%20du%20poignet.pdf

Les complications possibles :

l’hématome, l’infection, la récidive du kyste, une cicatrice disgracieuse, la raideur articulaire et enfin l’algodystrophie qui se manifeste par une main gonflée et douloureuse et qui nécessite un traitement prolongé.

Il n’est jamais urgent de retirer un kyste synovial car l’évolution spontanée peut être favorable avec disparition complète sans aucun traitement.

http://www.chirurgiens-plasticiens.info/dossiers/le-kyste-synovial.php

mardi 9 novembre 2010

Algie vasculaire de la face

Algie vasculaire de la face

Madame V 47 ans, vient au cabinet avec son résultat de scanner des sinus qu’elle a fait suite à la dernière consultation car elle présente depuis deux mois des céphalées persistantes, une sensation de nez bouché, un écoulement lacrymal unilatéral droit et une sensation de gonflement sous l’œil droit

Elle a présenté en 2006 le même type de symptômes avec en plus l’apparition d’un cordon veineux dilaté fronto-temporal droit

A l’epoque les examens pratiqués, TDM sinus, IRM encéphaliques et Doppler artériel et veineux étaient normaux, le TDM des sinus actuel est à nouveau normal, ce qui permet d’éliminer les diagnostics de thrombophlébite, dissection carotidienne, pathologie néoplasique.

L’interrogatoire précise les céphalées qui sont unilatérales frontales avec simultanément des signes sympatiques type oedeme et rougeur du haut de l’hémiface droite et écoulement lacrymal clair, pas de facteur déclanchant retrouvé

Dans ses antécédents on retrouve également des antécédents de migraines ophtalmiques avec prodrome de type scotome au niveau de l’œil droit ainsi que des migraines cataméniales répondant bien aux traitement par les triptans

Un bilan initial auprès des spécialistes de ces céphalées ne retrouvait pas d’anomalie ORL ni d’anomalie sur le plan ophtalmo

CAT : On pense au diagnostic d’algie vasculaire de la face cependant un traitement par triptans avait déjà été tenté sans succès

Avis auprès du neurologue demandé

Avis auprès de l’ophtalmo demandé à nouveau pour s’assurer de l’absence d’atteinte du canal lacrymal (hernie / colique ?? )

Rappel AVF sur

le site Esculape et sur http://www.afcavf.fr/p-traitement.html

Semio :

Céphalées pulsatiles severes fronto-orbitaires unilatérales strictes avec signes associés parmi : larmoiement, injection conjonctivale, congestion nasale, rhinorhée, sudation du front et de la face, ptosis, myosis, oedeme de la paupière

Diagnostics différentiels : En urgences la dissection carotidienne, migraines, névralgie du trijumeau, maladie de Horton, L’hémicrânie chronique paroxystique dont la semiologie est assez similaire mais avec des crises plus courte, répondant bien à un traitement d’épreuve par Indocid

Traitement de la crise : 2 traitements principalement validés : O2 7L au masque / Triptan en sous cutané type Imiject 6mg

Traitement de fond : Verapamil (n’a pas l’AMM mais donné en premiere intention) ou théralithe, les dérivés de l’ergot de seigle ne sont plus utilisés car ils contre-indiquent les triptans, le tegretol n’a pas fait la preuve d’une efficacité

En pratique :

S’assurer de l’absence d’atteinte du canal lacrymal, Essai indocid pour éliminer hémicrânie chronique paroxystique

Si pas de changement : Essai triptan en injectable +/- O2 puis après électrocardiogramme avant de débuter Verapamil

Si persistance envisager hypothèse de névralgie du V, devant le profil anxiodépressif de la patiente et la cinétique de la douleur (lourdeur continue sans paroxysmes), un traitement par laroxyl pourrait être tenté.